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Troubles alimentaires atypiques ou invisibles : on en parle ?

Quand on pense aux troubles du comportement alimentaire (TCA), les premières images qui viennent à l’esprit sont souvent celles de l’anorexie sévère ou de la boulimie classique. Pourtant, une grande partie des personnes souffrant de troubles alimentaires n’entrent pas dans ces définitions “standards”.

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Et si vous aviez un TCA… sans le savoir ?
Et si vous en souffriez… sans que personne ne le voie ?

À la Clinique A Psychologie, nous souhaitons mettre en lumière ces formes moins connues, plus silencieuses, mais tout aussi sérieuses de troubles alimentaires

Qu’est-ce qu’un trouble alimentaire “atypique” ou “invisible” ?

On parle de TCA atypiques ou invisibles lorsque les comportements et la détresse sont bien présents, mais n’entrent pas totalement dans les critères diagnostiques “officiels” tels que définis dans le DSM-5 (Anorexie, Boulimie, Hyperphagie...).

Ces formes de TCA peuvent :

  • passer inaperçues médicalement,
  • être minimisées par l’entourage,
  • ou être vécues dans la honte et l’isolement.

Elles relèvent pourtant d’un réel trouble psychologique, avec un retentissement significatif sur la santé mentale, émotionnelle, sociale et parfois physique.

Quelques exemples concrets

Troubles alimentaires non spécifiés (TANES / OSFED)

Ce diagnostic inclut toutes les formes de TCA qui ne correspondent pas “tout à fait” aux catégories classiques. Par exemple :

  • une personne qui restreint sévèrement sans avoir un poids “anormalement bas”,
  • des crises de boulimie trop peu fréquentes pour un diagnostic “officiel”,
  • une alimentation très contrôlée sans volonté de minceur, mais avec anxiété et rigidité.

Compulsions alimentaires émotionnelles

Grignotages répétés pour calmer des émotions, sans perte totale de contrôle ni vomissements, mais avec une forte culpabilité. Très fréquent et souvent banalisé.

Orthorexie

Obsession pour une alimentation “saine”, avec exclusion rigide d’aliments considérés comme “toxiques”, au détriment de la santé sociale et mentale.

Hyperphagie nocturne

Manger de manière excessive après le dîner ou la nuit, avec perturbation du sommeil et sentiment de perte de contrôle.

“TCA à poids normal ou élevé”

Des personnes souffrent de comportements très sévères (restriction, compulsions, exercices compensatoires), sans pour autant perdre de poids. Cela ne rend pas leur trouble moins grave.

Pourquoi ces formes passent souvent inaperçues

  • Parce qu’elles ne se voient pas forcément sur le corps
  • Parce qu’elles peuvent sembler “fonctionnelles” de l’extérieur
  • Parce que la société valorise la minceur, le contrôle, ou le “manger sain”
  • Parce que la personne elle-même ne se sent pas “légitime” d’aller consulter

Et pourtant, la souffrance est bien réelle : honte, isolement, perte de plaisir, anxiété, pensées obsessionnelles autour de la nourriture, estime de soi fragile…

Ce qu’on veut vous dire

Vous n’avez pas besoin d’être à un point extrême pour demander de l’aide.
Vous n’avez pas à correspondre à un “profil type” pour être entendu(e).
Votre souffrance n’a pas besoin d’être visible pour être prise au sérieux.

À la Clinique A Psychologie, nous accompagnons toutes les formes de TCA, y compris celles qui ne rentrent pas dans une case.
Nous croyons en une prise en charge individualisée, bienveillante et sans jugement.

Vous vous reconnaissez dans certains de ces exemples ?

Vous n’osez pas consulter parce que “ce n’est pas assez grave” ?